04/11/2004

NOTE PLUS ANCIENNE
ContentGuard : la Commission Européenne émet des réserves La numérisation transforme la matière première de l’industrie musicale. La difficulté d’appréhender cette nouvelle réalité économique vient du fait que la numérisation ajoute une abstraction supplémentaire. Dans le monde du disque, les droits étaient assimilés au support ou à des distributeurs identifiés. Aujourd'hui, on tente d’identifier le contenu numérique comme étant la matière première de cette économie. Dans ce modèle, le contrôle du marché et de la distribution prend la forme d’un contrôle de la circulation des contenus. C’est d’ailleurs cette théorie qui a rapidement poussé les majors à adopter des outils capables de limiter la distribution et l’exploitation des contenus : les DRM. Que signifie DRM ? Les DRM ou Digital Rights Management peuvent se traduire en français par la gestion des droits numériques. Il s'agit en fait de la technologie de sécurisation du contenu et de gestion des droits d’accès d'un fichier numérique. Cela permet de diffuser du contenu par voie numérique tout en les protégeant au niveau des droits d'auteur, en empêchant ou limitant les copies possibles. Les DRM sont pour le moment essentiellement utilisés en matière audio mais dans l'avenir ils seront sûrement utilisés également en matière vidéo, des sites de vente de musique en ligne ayant déjà annoncé qu'ils comptaient mettre à disposition de leurs clients les clips vidéos des chansons qu'ils proposent. Comment fonctionnent les DRM ? Les DRM fonctionnent de manière relativement simple : le fichier qui doit être protégé est d'abord encodé afin de devenir un fichier crypté et compressé. L'internaute télécharge alors ce fichier sur les serveurs du site de téléchargement de musique puis va le lire dans un lecteur qui sera capable de déchiffrer le codage et s'assurer que les droits du fichier sont détenus. Il y a également parfois une vérification : lors de la première lecture du fichier,...
NOTE PLUS RECENTE
La licence «Creative Commons» arrive en France le 19/11/04 Florent Latrive a mis à disposition son dernier livre « Du bon usage de la piraterie » en licence Creative Commons, ce qui signifie que vous pouvez télécharger intégralement et gratuitement le texte du livre ici et/ou acheter ce livre en librairie. Pourquoi distribuer un contenu gratuitement sur Internet et le vendre en même temps en librairie ? C’est un paradoxe que Michel Valensi nous explique ici (version intégrale). En résumé, « l’apparition du numérique oblige à reconsidérer la question des supports. Même si deux choses servent à la même chose, ce n'est pas la même chose : un 'livre' téléchargé confirme que le Livre est sans équivalent. » Permettre aux lecteurs de lire intégralement et gratuitement un livre avant de l'acheter présente quelques avantages: 1. La rationalisation de l’offre : lire gratuitement le livre dans un premier temps pourrait filtrer la qualité des livres vendus en librairie. L’idée étant que le succès d’un livre est fonction de sa qualité et de l’engouement du public plus que de la puissance de son plan de promotion. 2. Le livre « objet » n’est pas substituable : même si le livre est téléchargé gratuitement, il est long et fastidieux de l’imprimer, de le relier soi même, de l’archiver… l’intérêt d’un livre réside aussi dans le plaisir de le manipuler et d’y accéder facilement. Qu’est-ce que la licence Creative Commons ? Creative Commons est un complément au droit d’auteur classique pour encourager la création et le partage. Creative Commons propose des contrats-type pour la mise à disposition d'œuvres sur Internet. Inspirées par les licences libres et le mouvement open source, ces offres facilitent l'utilisation et la réutilisation d'œuvres : textes, photos, musique, sites webs... Au lieu de soumettre tout acte ne relevant pas des exceptions légales à l'autorisation préalable des titulaires de droits,...

Sylvie Krstulovic

Une femme passionnée par les stratégies marketing dans le secteur des contenus numériques. Suivez-moi sur https://twitter.com/krustul

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